5 novembre 2006

Les 5 axes d'intervention de l'Etat en matière d'intelligence économique



Renforcer la compétitivité

Cela signifie être plus compétitif individuellement et collectivement. Pour cela, il est nécessaire d’introduire davantage de transversalité dans les services de l’Etat pour une meilleure mise à disposition des entreprises de l’information qu’ils détiennent ou élaborent et qui peut être utile à ces dernières.

Il s’agit aussi de mieux se concerter avec les entreprises (par l’intermédiaire de leurs représentants, Chambres de commerces, MEDEF, CGPME, etc.), pour développer une veille collective (dans le respect de l’équité et du principe de non entrave à la libre concurrence).

Dans ce registre, l’Etat engage aussi des actions en vue de promouvoir une offre de qualité et de confiance en matière d’outils et de conseil en intelligence économique. C’est ainsi qu’il a favorisé
Prévenir les dépendances stratégiques

Celles-ci résultant souvent de rachats par des intérêts étrangers d’entreprises françaises de haute technologie. C’est pourquoi la législation sur le contrôle des investissements étrangers dans les domaines sensibles (soumis à autorisation préalable du ministre de l’économie, qu’il peut assortir de conditions) a été renforcée. La réglementation d’application est en cours d’élaboration, dans le respect des contraintes communautaires.
C’est aussi pour contrer l’évasion de technologies sensibles qu’a été suscitée, sous l’égide du Haut responsable en charge de l’intelligence économique, l’émergence de fonds d’investissement privés et spécialisés dans cinq domaines.
Redéfinir une stratégie d’influence

L’ouverture des frontières s’est accompagnée, dans tous les domaines, d’un surcroît de réglementations, de normes techniques et de conventions aux niveaux européen et international. Par rapport à ce phénomène, il apparaît fondamental de se positionner très en amont dans les cercles de réflexion (think tanks) au moment de l’émergence des idées et de l’élaboration des premières ébauches de propositions, si l’on veut pouvoir peser autant dans le jeu que les pays anglo-saxons par exemple.
Ainsi, on peut citer la convention anti-corruption de l’OCDE qui a été inspirée par l’ONG Transparency International et qui est typique de ce jeu d’influence.
Doter la France d’un dispositif de formation à l’intelligence économique

Il s’agit, par des actions de formation et de sensibilisation de grande ampleur, de combler le déficit culturel de notre pays en matière d’intelligence économique. Ceci implique de promouvoir en la matière une offre cohérente et de qualité. C’est dans cet esprit qu’a été élaboré, par une commission d’enseignants spécialisés, un référentiel de formation à l’IE. Cet ouvrage, qui couvre l’ensemble du champ de l’intelligence économique, peut servir de base pour développer non seulement des formations approfondies et porteuses de débouchés, mais encore des modules ou des séances de sensibilisation, dans le cadre de formations initiales ou de la formation continue. Les écoles d’ingénieurs, de commerce et de gestion constituent à cet égard des cibles prioritaires.
Mise en œuvre au niveau des territoires

Toute une politique d’intelligence économique territoriale, à plusieurs volets, est en cours de mise de mise en œuvre dans l’ensemble des régions, après avoir été expérimentée dans neuf d’entre elles.
Les pôles de compétitivité - qui doivent permettre la création de synergies entre PME, grands groupes industriels, universités et centres de recherches – vont donner une dimension concrète à cette démarche au niveau des territoires.

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