5 novembre 2006

Le capital social et son paradoxe


Le capital social représente l’ensemble des valeurs et institutions de l’organisation sociale. Si les études empiriques sont encore trop restreintes pour qu’une doctrine puisse être développée, on peut considérer que le développement de ce capital social soit une condition à l’émergence d’une économie de l’innovation, d’une économie de la connaissance. C’est le déploiement et la catalyse de réseaux sociaux qui permettra la fertilisation croisée nécessaire aux innovations, quels que soient leurs types.

On peut ainsi affirmer que le développement de réseaux sociaux de transferts et de partage de connaissances soit une clé de la compétitivité des territoires. Il appartient donc aux autorités en charge de du développement économique d’encourager activement la formation de réseaux d’entreprises ayant une autonomie de fonctionnement et d’innovation, ce qui constitue un contrepoids à leur propre influence.

Une situation de conflit d’intérêts apparaît donc, puisqu’une telle action va à rebours de tout pouvoir, même du plus démocratique : on parlera du paradoxe du capital social
Pourtant, l’autorité publique est amenée à être de moins en moins aux manettes de la machine économique régionale, et de plus en plus une autorité coordinatrice de l’expression d’une volonté et d’une action collectives,légitime et garante de l’intérêt public.

La prise de conscience des décideurs territoriaux est réelle. Ils observent, par l’arrivée sur le marché de l’emploi d’une génération « technologies de l’information et de la communication », la nécessité pour les cadres territoriaux de changer leur mode de management interne d’une part, et des affaires publiques d’autre part. La transparence dans la communication devient une exigence de la part d’un public de plus en plus informé et trouvant dans le phénomène des blogs les possibilités d’une communication tribale et participative nouvelle. Le cadre territorial de demain doit être un manager, un facilitateur de projet et doit pour cela se tenir encore plus à l’écoute des acteurs du territoire, qu’il s’agisse des entreprises ou des représentants de la société civile.

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